ABSTRACT
Le goitre est la maladie endocrinienne la plus répandue au monde. L'objectif de notre étude est d'évaluer l'influence de la thyroïdectomie sur la fonction hormonale dans le service de chirurgie générale de l'hôpital national de Niamey. A cet effet nous avons recueilli les données relatives à 112 cas, ayant bénéficié d'une thyroïdectomie, entre mars 2014 et avril 2015. Le sexe féminin est prédominant avec 96,4% soit un sex ratio de 0,04, la tranche d'âge comprise entre 30-39 ans est la plus touchées avec 37,5% et une moyenne de 41,2 ans. La durée d'évolution du goitre est plus de 4 ans dans 33% des cas avec une moyenne de 7,5 ans et des extrêmes allant de 5 mois à 20 ans. Le premier motif de consultation est la tuméfaction cervicale antérieure. L'échographie a montré un aspect hyperéchogène dans 58% des cas. La radiographie cervicale est pathologique dans 76% des cas. Le goitre euthyroidien est majoritaire avec 89,2%. Sur le plan thérapeutique, la loboisthmectomie est le geste le plus pratiqué avec 43,7%, suivi de la thyroïdectomie subtotale avec 34%, thyroïdectomie totale 16% et la nodulectomie avec 9%. Le bilan hormonal post opératoire a objectivé 16 cas (14,3%) d'hypothyroïdie à 1 mois, 30 cas (26,7%) à 3 mois et à 6 mois et 2 cas (1,8%) à 1 an. La corrélation entre les gestes chirurgicaux et le bilan hormonal à 6 mois nous a permis de faire les constats suivants : dans les 30 cas d'hypothyroïdie, 16 étaient liées à la thyroïdectomie totale, 8 patients des loboisthmectomies et 6 des thyroïdectomies subtotales. A 1 an, nous avons constatés au total 2 cas d'hypothyroïdie liée à la thyroïdectomie totale, malgré la subtutition hormonale. Partant de ce résultat, nous pensons qu'il faut conserver un peu du tissu thyroïdien que ça soit le lobe ou la lame postérieure afin d'éviter la prescription des hormones thyroïdiennes